52. ACQUISITION F.R.A.C NOUVELLE-AQUITAINE
Paris 2023
Paris 2023
1- “Dream My Ride”
Série de dessins aux crayons de couleur sur papier Bristol 120g
20 x 20 cm
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Serie of colored pencil drawings.
On Bristol paper.
Photo Jean-Christophe Garcia
Série de dessins aux crayons de couleur sur papier Bristol 120g
20 x 20 cm
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Serie of colored pencil drawings.
On Bristol paper.
Photo Jean-Christophe Garcia
Notice Frac La Méca d’Anne-Cécile Maddedu :
Dream My Ride se compose de 19 dessins réalisés aux crayons de couleur. À la manière du carnet de voyage, avec une palette très colorée, Juliana Dorso représente des détails de voitures (phares, jantes, rétroviseurs, volants, poignées…), inspirés d’un livre de photographies de tuning. Au-delà de l’aspect esthétique du tuning qui la fascine, l’artiste s’attache à la beauté formelle de ces éléments, qui, isolés, sortis de leur contexte, deviennent des éléments décoratifs à part entière. Dream My Ride est le point de départ d’un travail de recherche autour du queer tuning, concept inventé par l’artiste, qui s’inspire d’Une Chambre à soi de Virginia Woolf, essai féministe publié en 1929 où l’écrivaine anglaise décrit la nécessité pour une femme d’avoir un lieu propre, dans lequel elle défend la liberté d’y penser, rêver, créer et vivre. Le queer tuning, tel que défini par l’artiste, est une façon de fabriquer un espace personnel nomade, intégrant des dimensions affectives, littéraires et artistiques. Il s’agit de questionner la pratique du tuning automobile, liée à la beauté formelle et à une démonstration de puissance, sous un autre angle, celui du soin, du care, du lien social. Le mot « queer » est employé ici pour désigner quelque chose de non conforme, en perpétuelle métamorphose. Le titre de l’œuvre est une référence à l’émission de télé américaine Pimp My Ride, dans laquelle des professionnels rénovent de vieilles voitures, de façon toujours plus extravagante. Ces dessins représentent les éléments que l’artiste rêvait de posséder, avant l’achat de son van en 2022, qu’elle aménage comme un atelier nomade, où tout est pensé autour d’une table à dessin. Elle a notamment repris l’esprit pratique et esthétique des Unités de campings conçus par Le Corbusier et de la villa E-1027 d’Eileen Gray à Roquebrune-Cap-Martin. Son premier voyage à bord de son espace de travail mobile est le tour de l’Italie en solitaire, à l’image du Grand Tour, voyage initiatique effectué par les jeunes hommes de la noblesse au XVIe siècle. Revenue riche de plus de 400 dessins effectués sur la route, son projet de développement du queer tuning se poursuit, avec la publication d’un roman graphique, l’ouverture d’un queer garage et un réaménagement repensé de son van. Pour l’artiste, « le queer tuning est l’expression d’une archive vivante qui se modifie, s’altère, se démultiplie, s’ouvre et se referme au gré des rencontres et des projets à venir.
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“Dream My Ride” is a series of 19 colored pencil drawings. In the spirit of a travel journal, using a highly colorful palette, Juliana Dorso depicts details of cars (headlights, rims, rearview mirrors, steering wheels, handles) drawn from a photo book on car tuning. Beyond the aesthetic dimension of tuning, which fascinates them, the artist focuses on the formal beauty of these elements, which, once isolated and removed from their original context, become decorative objects in their own right.
“Dream My Ride” marks the starting point of a research into queer tuning, a concept invented by the artist, inspired by A Room of One’s Own by Virginia Woolf. In this 1929 feminist essay, the English writer describes the necessity for a woman to have a room of her own, to think, dream, create, and live freely.
As defined by the artist, queer tuning is a way of creating a personal, nomadic space that incorporates emotional, literary, and artistic dimensions. It questions car tuning, traditionally associated with formal beauty and displays of power, through a different lens: that of care, healing, and social connections. The term “queer” is used here to signify something non-conforming, in perpetual metamorphosis.
The title “Dream My Ride” is a reference to the American TV show “Pimp My Ride”, in which professionals renovate old cars in increasingly extravagant ways. These drawings represent the elements the artist dreamed of owning before purchasing their van in 2022, which they now use as a mobile studio, designed entirely around a drawing table.
They drew inspiration from both the practical and aesthetic spirit of Le Corbusier’s Camping Units and Eileen Gray’s Villa E-1027 in Roquebrune-Cap-Martin. Their first journey aboard their mobile workspace was a solo tour of Italy, echoing the Grand Tour, the traditional educational journey taken by young noblemen in the 16th century.
Returning from the road with more than 400 drawings, their project of developing queer tuning carries on, with the publishing of a graphic novel, the opening of a queer garage, and the redesigning of their van.
For the artist, “Queer tuning is the expression of a living archive, one that shifts, alters, multiplies, opens and closes itself, shaped by encounters and future projects.”
Anne-Cécile Maddedu, Frac MECA.
Dream My Ride se compose de 19 dessins réalisés aux crayons de couleur. À la manière du carnet de voyage, avec une palette très colorée, Juliana Dorso représente des détails de voitures (phares, jantes, rétroviseurs, volants, poignées…), inspirés d’un livre de photographies de tuning. Au-delà de l’aspect esthétique du tuning qui la fascine, l’artiste s’attache à la beauté formelle de ces éléments, qui, isolés, sortis de leur contexte, deviennent des éléments décoratifs à part entière. Dream My Ride est le point de départ d’un travail de recherche autour du queer tuning, concept inventé par l’artiste, qui s’inspire d’Une Chambre à soi de Virginia Woolf, essai féministe publié en 1929 où l’écrivaine anglaise décrit la nécessité pour une femme d’avoir un lieu propre, dans lequel elle défend la liberté d’y penser, rêver, créer et vivre. Le queer tuning, tel que défini par l’artiste, est une façon de fabriquer un espace personnel nomade, intégrant des dimensions affectives, littéraires et artistiques. Il s’agit de questionner la pratique du tuning automobile, liée à la beauté formelle et à une démonstration de puissance, sous un autre angle, celui du soin, du care, du lien social. Le mot « queer » est employé ici pour désigner quelque chose de non conforme, en perpétuelle métamorphose. Le titre de l’œuvre est une référence à l’émission de télé américaine Pimp My Ride, dans laquelle des professionnels rénovent de vieilles voitures, de façon toujours plus extravagante. Ces dessins représentent les éléments que l’artiste rêvait de posséder, avant l’achat de son van en 2022, qu’elle aménage comme un atelier nomade, où tout est pensé autour d’une table à dessin. Elle a notamment repris l’esprit pratique et esthétique des Unités de campings conçus par Le Corbusier et de la villa E-1027 d’Eileen Gray à Roquebrune-Cap-Martin. Son premier voyage à bord de son espace de travail mobile est le tour de l’Italie en solitaire, à l’image du Grand Tour, voyage initiatique effectué par les jeunes hommes de la noblesse au XVIe siècle. Revenue riche de plus de 400 dessins effectués sur la route, son projet de développement du queer tuning se poursuit, avec la publication d’un roman graphique, l’ouverture d’un queer garage et un réaménagement repensé de son van. Pour l’artiste, « le queer tuning est l’expression d’une archive vivante qui se modifie, s’altère, se démultiplie, s’ouvre et se referme au gré des rencontres et des projets à venir.
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“Dream My Ride” is a series of 19 colored pencil drawings. In the spirit of a travel journal, using a highly colorful palette, Juliana Dorso depicts details of cars (headlights, rims, rearview mirrors, steering wheels, handles) drawn from a photo book on car tuning. Beyond the aesthetic dimension of tuning, which fascinates them, the artist focuses on the formal beauty of these elements, which, once isolated and removed from their original context, become decorative objects in their own right.
“Dream My Ride” marks the starting point of a research into queer tuning, a concept invented by the artist, inspired by A Room of One’s Own by Virginia Woolf. In this 1929 feminist essay, the English writer describes the necessity for a woman to have a room of her own, to think, dream, create, and live freely.
As defined by the artist, queer tuning is a way of creating a personal, nomadic space that incorporates emotional, literary, and artistic dimensions. It questions car tuning, traditionally associated with formal beauty and displays of power, through a different lens: that of care, healing, and social connections. The term “queer” is used here to signify something non-conforming, in perpetual metamorphosis.
The title “Dream My Ride” is a reference to the American TV show “Pimp My Ride”, in which professionals renovate old cars in increasingly extravagant ways. These drawings represent the elements the artist dreamed of owning before purchasing their van in 2022, which they now use as a mobile studio, designed entirely around a drawing table.
They drew inspiration from both the practical and aesthetic spirit of Le Corbusier’s Camping Units and Eileen Gray’s Villa E-1027 in Roquebrune-Cap-Martin. Their first journey aboard their mobile workspace was a solo tour of Italy, echoing the Grand Tour, the traditional educational journey taken by young noblemen in the 16th century.
Returning from the road with more than 400 drawings, their project of developing queer tuning carries on, with the publishing of a graphic novel, the opening of a queer garage, and the redesigning of their van.
For the artist, “Queer tuning is the expression of a living archive, one that shifts, alters, multiplies, opens and closes itself, shaped by encounters and future projects.”
Anne-Cécile Maddedu, Frac MECA.
1- “Dream My Ride”
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