24. RESIDENCE ATELIERS DU PLESSIX-MADEUC
2020 Saint-Jacut-de-la-Mer (FR)
1- “ Bain d’amour ”
120x150cm.
Acrylique sur toile de lin suspendue par un tasseau.
2- “ Hadrien prend son pied ”
80x150.
Acrylique sur toile de lin suspendue par un tasseau.
3- “ Ne pas déranger ”
60x150cm.
Acrylique sur toile de lin suspendue par un tasseau.
4- “ La liseuse ”
120x150cm.
Acrylique sur toile de lin suspendue par un tasseau.

5- “Micheline”
Gouaches sur toile marouflée sur carton de récupération. Dimensions variables.

6- “ Peintures sur le motif ”
Gouaches sur toile marouflée sur carton de récupération. Dimensions variables. 

7- “ Un herbier d’émotions ”
30 Dessins à l’encre.
A3 Bristol. 

8- “ Passion banc ”
27 Dessins à l’encre et collage de photographies
A3 Bristol. 

9- “ Dessins sur le vif ”
Sélection de trois dessins format 18x25cm et A4.


1-2-3-4- Durant ma résidence aux A.P.M. exploration de différentes manières de peintres en atelier comme en extérieur.

Création de 2 récits graphiques afin de témoigner d’un incident lors d’un projet de banc imaginé durant ma résidence, et une autre plus liée aux émotions.

Portraits d’après modèles vivant.e.s. et titres choisis par les modèles.

Deux d’entre elles ont écrit un petit texte : 

Des respirations de peinture


Au repos, durant une lecture solitaire et silencieuse ou pendant le sommeil qui en partage les adjectifs, le corps se détend, la fréquence cardiaque diminue mais connaît parfois une augmentation importante lors du sommeil paradoxal ou des passages palpitants du récit. Cette tension me semble traverser et transpirer de la série des « Saintes » de Juliana Dorso : une sueur douce et régulatrice.

Elles lisent un livre ou elles songent ou elles dorment, on ne sait trop bien où vont les regards, sur les mots, au-delà des mots ? Il n’y a pas à choisir : les paupières couvrent une absence et une intensité à la fois. Car sait-on jamais où s’arrête la pensée ? Elle divague, elle diffuse, elle infuse dans l’eau gouachée. C’est indistinct, jamais gâché, c’est fluide, ça coule presque de source, entre deux cascades de traits dessinés.

Lire, dormir ou penser, c’est offrir le curieux spectacle d’une pose instable, troublée par des micro-mouvements du corps, qui s’agite quoi qu’il en ait. L’apaisement de façade ne se sépare pas d’une intense émotivité, la vie transparaît, le souci de la pensée transpire. Elles posent donc moins qu’elles ne re-posent sans cesse le corps animé. Tout au plus déposent-elles peut-être les oripeaux de la vie sociale et invitent-elles à une temporaire abstention. Ne pas déranger : on prend son pied.

Des tubes et des couleurs coulent sur la toile : rien n’est figé, le portrait n’est pas un trait tiré. Si la couleur tombe à terre, peut-être remontera-t-elle irriguer par en haut, comme une fontaine de vie. À sa manière, le fluide dessine, il épouse légèrement les traits, il les accompagne. Valsent les teintes, persiste le dessin, ce n’est point une peinture hallucinée, mais à halos, chaque personnage couvert iconiquement de sainteté.

Les grandes plages de couleur couvrent des nappes qui ont transité parfois par une autre couleur, une première couche qui n’était pas claire, comme un temps de latence, avant l’intensité obtenue d’un bleu de cobalt, d’un vert émeraude, et je laisse aux autres couleurs le plaisir de n’être pas nommées. Les landes du cap Fréhel sont là, chaque teinte se révèle dans l’ensemble qui la baigne.

Entre la photographie des « Icônes du temps présent » de Michel Journiac et l’écriture des flux de conscience de Virginia Woolf, Juliana Dorso relève le défi du portrait vivant qui refuse de condamner à mort par le vernis, le trait appuyé et la fidélité au réel. Pour elle, portraire, c’est s’aventurer dans un jet à flot continu.

Elle peint des proches qui s’y regardent, ne s’y saisissent pas et s’en réjouissent. Qu’est-il peint d’eux ? Une respiration qui élargit. Nous respirons ensemble et c’est une belle offrande.

Damien Blanchard, août 2020

+

“ Bain d’Amour ,


Cette peinture remplie d’une respiration sereine, concentrée,
Reposant sur ce Bleu qui y circule avec bonheur, offre l’accès à un instant d’intimité.

Cet « Instant » saisi avec ampleur et vivacité, aux couleurs chaleureuses,
Donne une forte présence à ce portrait.

L’intime est là - exposé simplement, avec justesse et conviction.

Un Bain d’Amour, un vrai bonheur...

Marie-Annick Rouaux.


5- Surnom “Micheline” attribuée à une poule de la résidence en femmage au surnom de certains trains. La S.N.C.F. étant un partenaire et voisin de la résidence.

6- Peinture sur le motif au fil de mes balades. (Inédit) 

7- Récit graphique à la première personne abordant la complexité sensorielle de certaines émotions.

8- À partir d’une anecdote de résidence - le banc sur lequel je devais peindre a disparu le jour de sa réalisation - composition d’un récit graphique fait à partir de collage de bancs.

9- Expérimentation d’un nouveau tracé à bord d’un kayak.





1- “ Bain d’amour ”


2- “ Hadrien prend son pied ”

3- “ Ne pas déranger ”


4- “ La liseuse ”


5- “ Micheline ”

6- “ Peintures sur le motif ”


7- “ Un herbier d’émotions ”
8- “ Passion banc ”

9- “ Dessins sur le vif ”